Les forces des Nations Unies opérant en République Démocratique du Congo ferment, aujourd’hui mardi le 25 Juin 2024, leur quartier général dans la ville de Bukavu, dans le cadre de leur projet de quitter le pays par étapes.
Lors de sa visite à Goma en fin de semaine dernière, Bintou Keita, chef de la MONUSCO, a déclaré : “Nous ne travaillons plus au Sud-Kivu, mais nous avons toujours la responsabilité de l’assumer au Nord-Kivu et en Ituri”.
Keita et une délégation de responsables de la RD Congo sont attendus à Bukavu ce mardi matin pour la cérémonie de clôture du bureau de la MONUSCO à Bukavu à l’aéroport de Kavumu, selon la radio Okapi, soutenue par l’ONU.
Les troupes de la MONUSCO affirment avoir fait de leur mieux dans le cadre de leur mandat visant à rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo depuis plus de 20 ans.
Ce n’est que maintenant que dans le Sud-Kivu, les activités de groupes armés tels que Twitwaneh, Red-Tabara, Biroze Bishambuke et de nombreux autres groupes Maï Maï sont signalées.
La mission militaire de l’ONU en République Démocratique du Congo est l’une des plus coûteuses et des plus longues de l’histoire, composée aujourd’hui de 12 835 soldats plus du personnel civil et spécialisé, pour un total de plus de 17 000 personnes. Son budget en 2022 a atteint 1,1 milliard de dollars.
La fermeture du bureau de la MONUSCO à Bukavu fait partie du plan en cours visant à achever ses activités dans la province du Sud-Kivu, ainsi qu’à quitter la RD Congo par étapes comme convenu par l’ONU.
Cette fermeture des opérations de la MONUSCO a été approuvée en décembre (12) de l’année dernière par le Conseil de sécurité de l’ONU après la pression du gouvernement de la RD Congo.
Cela faisait suite à une importante protestation du peuple congolais exigeant que les troupes de la MONUSCO quittent leur pays parce qu’ils ne voient aucun résultat.
Depuis le début de cette année, la MONUSCO a fermé ses bureaux de Kamanyola, Bunyakiri, Amsar, Baraka, Kavumu dans la province du Sud-Kivu.
Radio Okapi rapporte qu’au moins 5 000 personnes sont désormais au chômage en raison du retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu.
Il s’agit notamment de travailleurs congolais et étrangers, dont ceux qui travaillent pour la MONUSCO depuis 20 ans.
Gaston Rwaka
