Avoir des journalistes professionnels, il faut investir dans le secteur des médias et les aider à atteindre leur potentiel en leur offrant l’opportunité de bien faire leur travail. C’est un pilier important dans la construction des médias africains.
Cela a été réitéré lors de la réunion tenue à Kigali du 16 au 17 Août 2022, qui a réuni les autorités en charge de la régulation des médias en Afrique Centrale, afin d’examiner ensemble comment bâtir les médias africains.
Le Ministre de l’Administration locale, Gatabazi Jean Marie Vianney, en ouvrant ladite assemblée, a déclaré que l’Afrique avait besoin de médias forts adaptés à l’Afrique, mais que pour y parvenir, les pays africains devraient prendre l’initiative de bâtir des médias capables.

“La première chose est que les journalistes aient des connaissances professionnelles, car le journalisme ne consiste pas à se lever le matin pour commencer le travail… pour y parvenir, les pays doivent investir le plus possible dans le média, mais aussi donner leurs opportunités. Si vous donnez aux médias une chance de bien faire leur travail, vous les faites prospérer…”, a déclaré le Ministre Gatabazi.
Ce soutien aux médias a également été réitéré par Barore Cléophas, Président de Rwanda Media Commission et le Vice-Président de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel et de la communication des Etats de l’Afrique centrale.
“Les médias africains dont nous avons besoin sont les médias qui devraient se comparer aux Africains là où d’autres médias dont nous nous attendons à nous donner des informations qui atteignent rarement, ou même atteignent et portent parfois des histoires qui ne sont pas utiles …” a indiqué Barore.
Pour y parvenir, il existe des agences gouvernementales qui devraient le comprendre et le prendre comme leur responsabilité, mais les professionnels eux-mêmes et les autres parties prenantes sont au premier plan. Les médias sont chers, l’équipement est cher, l’information n’est pas facile d’accès en raison de son prix abordable.
C’est pourquoi nous disons que le gouvernement devrait investir de l’argent, que le secteur privé devrait investir de l’argent, mais que les professionnels devraient aussi investir les connaissances qu’ils ont acquises.
S’agissant de la réunion des responsables du contrôle des médias en Afrique centrale, le Ministre Gatabazi a indiqué que les médias africains sont censés être professionnels et viser le développement et le bien-être des populations, sans semer la haine.

Il a continué à dire que ces médias devraient être basés sur la culture et la richesse que l’Afrique possède, le bitume que les Africains considèrent comme capable et confiant et développé.
Le ministre Gatabazi a finalement apprécié que cette réunion ait eu lieu au Rwanda parce qu’il y a une histoire du rôle des médias dans le génocide contre les Tutsis, mais maintenant les médias ont joué un rôle important dans l’unification des Rwandais et la reconnaissance de leurs droits.
Le Président de ce forum, Joseph Chebongkeng Kalabubusu et le Président de la Commission nationale des médias et de la communication du Cameroun, est fier que le Rwanda ait accepté d’abriter cette conférence à travers la Rwanda Media Commission et que ce pays soit un exemple dans le développement des médias et de la communication et le développement en général.
Dans son allocution, il a poursuivi en disant que cette conférence s’est réunie pour la première fois, dans le but de commencer à mettre en œuvre leurs engagements, qui incluent la légalisation et de nombreuses autres menaces contre les médias, y compris des histoires de haine et de violence…
“Nous sommes une organisation internationale qui lutte contre la propagation de la violence et de la haine à travers les réseaux sociaux, et nous la combattrons sans hésitation. Notre objectif est d’encourager les médias à faire des choses qui promeuvent les personnes pour lesquelles ils travaillent, condamnent le mal d’où il vient et agissent de manière professionnelle. Ils doivent montrer la bonne image de l’Afrique au monde entier. Les reportages qui montrent le mauvais visage de l’Afrique sont intentionnels, il ne faut pas compter sur eux pour être vrais…”, a déclaré Chebongkeng.
Les pays qui sont membres de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel et de la communication des Etats de l’Afrique centrale comprennent le Rwanda, la Guinée Equatoriale, le Burundi, le Gabon, le Tchad, la RDC, le Congo Brazza, la Centrafrique et le Cameroun. Ceux qui n’ont pas participé à la réunion sont la RDC, le Burundi et le Gabon, y compris les nouveaux qui devaient être acceptés dans la Plateforme la São Tomé et Principe et l’Angola.
La prochaine réunion se tiendra encore à Kigali vers la fin de l’année prochaine de 2023 ou au début de 2024 où se fera la passation de pouvoir entre le Cameroun et le Rwanda qui prendra la Présidence de la Plateforme.
Panorama
